Alexia Giordano - Ambassadrice pour Böö

Alexia Giordano - Ambassadrice pour Böö

Alexia Giordano est une jeune femme très « nature ». Actrice de cinéma et comédienne pour le théâtre, elle est aussi animiste par évidence et spirituelle par conviction. Son engagement quotidien est réellement admirable. C’est ainsi qu’Alexia Giordano est devenue très logiquement ambassadrice pour Böö.

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Alexia, j’ai 29 ans et je suis comédienne. J’ai été danseuse classique au Conservatoire National Supérieur de Danse de Paris jusqu’à 20 ans, puis je suis devenue actrice. Je suis très épanouie dans mon métier depuis quelques années. Récemment, j’ai tourné dans le film En Corps de Cédric Klapisch, je suis dans la pièce de Alexis Michalik : Une Histoire d’Amour, et je viens de finir de tourner une série Netflix qui va s’appeler Wonderman. À côté de ça, je me suis formée au yoga Kundalini, ça m’aide beaucoup lorsque j’ai des moments de vide dans mon métier. C’est un yoga avec des chants de mantra, des mouvements qui peuvent durer longtemps, on insiste beaucoup sur la respiration et ça nous permet de nettoyer nos émotions énergiquement.

Comment as-tu découvert ce type de yoga ?

Un peu par hasard ! J’ai très vite accroché car j’ai décidé de suivre une formation d’un an au sein d’une école dans le Vercors pour m’initier réellement à cette pratique. On était en pleine nature, on dormait en tente, et on se réveillait à 4h30 le matin pour se laver dans la rivière… C’était assez intense. J’aime expérimenter les choses par le corps, par le vécu, et pas forcément de manière théorique. Je l’ai vécu comme une expérience en immersion totale dans la nature avec une connexion à tous les éléments : le feu, l’eau, la terre, l’air.

Être connectée à la nature, c’est un besoin pour toi ?

J’ai toujours été très sensible à mon environnement et à la nature. J’ai grandi à l'île de la Réunion et je me rappelle très bien de toute la faune et la flore qui m’entouraient à ce moment-là. Avec mon copain, on a acheté un van avec lequel on part en roadtrip en pleine nature assez régulièrement : on a une connexion assez facile avec elle et on en a besoin.

C’est important pour toi d’être engagée ?

Ça me paraît assez naturel à vrai dire. Par exemple, je suis végétarienne depuis mes 17 ans. Audelà de ça, pour moi c’est important de m’engager pour la planète, à mon niveau. La Terre nous donne tout. Je n’achète plus de vêtements issus de la fast-fashion depuis que j’ai 20 ans, j’achète que du vintage ou des marques responsables.

Böö est justement une marque engagée, comment en as-tu entendu parler ?

Un peu par hasard. Je suis attirée et fascinée par le chamanisme, donc j’ai lu le livre de Céline Dartanian - Dans le noir on voit mieux - et j’ai eu envie de la rencontrer. Je suis allée à une séance de dédicaces organisée par le Ground Control et Mama Editions, et j’ai vu ses produits Böö. Ça m’a beaucoup parlé car j’ai toujours eu une manière holistique de me soigner, via l’hypnose, le kundalini ou encore les plantes…. J’avais aussi fait une formation sur la ritualisation, c’est-à-dire demander à la plante avant de la cueillir, demander la permission d’aller dans une rivière, se présenter quand on arrive dans une forêt etc.. Avec Böö, j’ai vu que tous les produits proposés étaient issus de plantes qui avaient été ritualisées ; mais aussi et surtout j’ai vu qu’il y avait une juste rétribution aux peuples, ce que je trouve absolument nécessaire. Je trouve ça choquant que des marques volent des symboles, des tissus ou des traditions aux peuples ancestraux, sans rétribution derrière. Ce que j’aime dans Böö c’est que c’est simple : les produits sont bruts, naturels, efficaces. Je pense qu’on devrait tous retourner vers cette simplicité.

Qu’est-ce que ça signifie pour toi d’être ambassadrice de la marque Böö ?

Je suis hyper contente et c’est la première fois que je peux choisir un projet qui me ressemble vraiment et qui n’est pas forcément la mode de tout le monde. J’aime les projets qui ont du sens, et je le fais avec le coeur car les produits sont supers. Je les utilise beaucoup, surtout les huiles essentielles. Au théâtre par exemple pour m’ancrer, ou quand je me sens encombrée au niveau respiratoires et des bronches. Je suis très à l’écoute de mon corps et je me soigne surtout par les plantes car je veux lui donner ce qu’il y a de mieux. Je suis heureuse d’incarner quelque chose pour laquelle je pense qu’on devrait tous se battre. Je pense que les peuples premiers nous apportent plus qu’on ne le pense. Leur façon de vivre, même si elle n’est pas facile, nous montre que c’est important de retourner aux sources et d’être un peu plus dans la simplicité. Nos générations et surtout l’Occident, fait de nous des êtres perdus dans une course effrénée à la consommation qui n’a pas de sens. S’inspirer de quelque chose de beaucoup plus sobre, et simple, c’est primordial.

Comment peut-on apprendre de ces peuples autochtones ?

Ils ont une vision du monde et de la nature qui est très respectueuse et très animiste. J’ai toujours eu conscience que tous les éléments de la nature avaient une âme. Une rivière, une montagne, un arbre… ces éléments ont une conscience. Depuis que j’ai appris que c’était être animiste que de penser comme ça, ça a énormément résonné en moi, ma connexion avec la nature s’est décuplée et j’ai eu encore plus envie de prendre soin d’elle. Les peuples autochtones protègent 80% de la biodiversité, mais ils ne sont que 5% de la population de la planète. Ils habitent dans des zones encore protégées mais qui tendent à être détruites, car ce sont des zones qui peuvent encore rapporter de l’argent.

Comment les peuples autochtones peuvent nous aider à régler les problématiques climatiques ?

Pour réguler le réchauffement climatique, on parle de reforestation, mais ce n’est pas si simple car il ne faut pas planter n’importe quel arbre. Avant toute chose, il faut préserver les forêts primaires et les terres vierges, car les nouveaux arbres plantés n’arrivent pas toujours à grandir et peuvent être victimes d'incendies volontaires. Les peuples autochtones m’inspirent dans le sens où ils prélèvent ce que la nature leur donne, mais juste ce dont ils ont besoin, sans détruire pour sur-consommer. Et personnellement, j’aime leur spiritualité tout simplement. Ils ont conscience que la nature est sacrée, et qu’on doit respecter ce qu’elle nous donne.

Quels sont tes conseils beauté et santé au naturel ?

J’utilise beaucoup d’huiles essentielles et des produits naturels sans produit chimique. Je mets des crèmes, des huiles mais uniquement issues de toutes petites marques sans grande envergure. Je ne mets pas du tout d’anti-rides, je pense que c’est surtout en surveillant notre alimentation qu’on peut éviter un vieillissement précoce de la peau. Je ne mange pas de produit industriel, je bois beaucoup d’eau. Je ne me maquille plus du tout. J’essaie d’éviter toutes les injonctions, j’aime être naturelle et simple, et je n’ai pas envie de passer pour quelqu’un que je ne suis pas. Sinon, mon meilleur tips santé c’est de marcher et se ressourcer dans la nature, bien respirer, et pratiquer le yoga, la méditation et l’hypnose régulièrement.

Comment concilier cet engagement et ton métier d’actrice ?

Au début, j’avais peur de passer pour une illuminée avec mes histoires de yoga, kundalini, chamanisme etc.. Je me jugeais moi-même mais en fait, je crois que j’ai besoin d’avoir ces engagements à côté de mon métier d’actrice. J’ai beaucoup d’admiration pour Omar Sy par exemple, qui utilise sa notoriété pour créer une association afin d’améliorer la qualité de vie des enfants et adolescents hospitalisés : CéKeDuBonheur. Ou encore Marion Cotillard qui a créé avec Cyril Dion et Magalie Payen une société de production appelée Newtopia, pour imaginer un futur désirable. En tant que personnages publics, si on peut sensibiliser sur des thématiques importantes, il faut le faire.

 

Propos recueillis par Maylis Haegel

Photo par Yasmine Bennis 


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