Pourquoi et comment une marque peut protéger les savoirs ancestraux ? 

Pourquoi et comment une marque peut protéger les savoirs ancestraux ? 

Quand les savoirs ancestraux soutiennent les biodiversités

Les communautés protègent les écosystèmes. Garantes des savoirs et de l’équilibre, elles possèdent un trésor inestimable : la connaissance des bienfaits des plantes. 
Se soigner. Grandir. Se nourrir. Autant de connaissances liées à un savoir ancestral, transmis de génération en génération, sur tous les continents de la planète. Car depuis des millénaires, les communautés et peuples autochtones sont dépositaires d’une connaissance unique. 
De plus, la diversité culturelle soutient la diversité biologique.  En effet, les savoirs ancestraux jouent un rôle clé dans la sauvegarde des biodiversités, car les communautés vivent en symbiose avec l’environnement et ont développé des connaissances séculaires pour la préserver. 

L’érosion de la biodiversité par l’appropriation culturelle 

Mais le chaînon de la transmission ancestrale menace aujourd’hui d’être brisé. En cause, une pratique allant à l’encontre de toute éthique : la biopiraterie et l’appropriation culturelle. En effet, en s’appropriant de manière illégitime des ressources de la biodiversité et des connaissances traditionnelles des peuples ruraux et des communautés sans rétribution et sans programme de sauvegarde, la biodiversité se meurt. 
Prenons un exemple, lorsqu’un tradipraticien d’une communauté montre à un ethnobotaniste d’une société privée une plante, la partie de la plante à utiliser, la façon dont il faut l’utiliser (décoction, teinture mère, cataplasme, poudre..) et ce qu’elle soigne, cela fait gagner à l’entreprise 4 ans de R&D qui ne sont jamais rétribués. 
Autre exemple,autre lieu avec l’exploitation du Maca, cette plante péruvienne aux nombreuses vertus thérapeutiques. Au début des années 2000, la compagnie américaine Pure World Botanicals dépose deux brevets pour s’assurer un monopole d’utilisation de cette plante aux États-Unis… Privant de fait les paysans péruviens de ce marché mais également d’un symbole national.
La biopiraterie soulève par ailleurs une autre question. Peut-on breveter le vivant, et ainsi, privatiser la nature ? Nombre des brevets déposés par des entreprises du Nord sont illégaux par nature. Cette pratique est désastreuse à plusieurs titres. En déniant aux communautés le droit à une juste rétribution de leurs savoirs, elle les prive de ressources qui leur reviennent de droit.

Convention et protocole 

Pourtant des protections juridiques ont été mis en place. En 1992, pour la première fois, le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques est inscrit dans un texte de loi avec la convention des diversités biologiques.
Mais il faut attendre près de vingt ans pour que la diversité biologique soit réellement protégée par un nouveau texte. Ratifié en 2010 et entré en vigueur en 2014, le protocole de Nagoya demande une juste rétribution de l’utilisation des ressources génétiques et des savoirs ancestraux. Mais les entreprises comme certains pays trouvent le protocole trop difficile à mettre en œuvre.

Le biocommerce éthique : Böö

Nous voulons contribuer à mettre fin à la biopiraterie avec 3 actions concrètes : 
  1. Les plantes bio que nous utilisons sont ritualisées. Cette ritualisation est faite par un chamane ou un tradipraticien avant la récolte. Cette ritualisation nous permet d’apposer un label de certification appelé Anima© qui a pour mission de sauvegarder les savoirs ancestraux en envoyant des anthropologues et ethnobotanistes sur le terrain. La ritualisation est évidemment un engagement fort, et ce, sur plusieurs plans. 
  2. Nous reversons 1 à 5% de notre chiffre d’affaires pour avoir utilisé ces savoirs et ces ressources à des ONG et associations étant proches de peuples premiers, et de sauvegarde de forêts primaires. La première étant Survival International.
  3. Nous aidons les communautés à récupérer leurs savoirs en les formant et en leur donnant accès à la santé universelle par les plantes.

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